Pour cette première interview exclusive, Wassim de l’équipe Actualprod a rencontré le rappeur français bien connu des réseaux sociaux : Aka Seul Two. Le rappeur explique et revient sur son parcours tout en donnant ses conseils pour les futurs rappeurs. Avec pas moins de 60 000 fidèles abonnés sur sa page Facebook et des projets musicaux toujours plus travaillé les uns que les autres, Aka Seul Two nous a accordé du temps pour un entretien digital où il a pu revenir sur les moments clé de sa carrière et sur ses sons favoris
PRESENTATION
1- Bonjour, merci d’avoir accepté notre invitation. Peux-tu te présenter ?
Moi, c’est Aka Seul Two, j’ai 29 ans, j’habite à Soisson. Je rappe depuis que j’ai 13 ans, mais j’ai vraiment commencé à partager mes sons depuis 2011. Je suis un rappeur complètement indépendant, depuis le début de ma carrière.
2 – comment t’es tu lancé dans la musique et qu’est ce qui t’a donné envie ?
Alors comment je me suis lancé dans la musique ? En même temps, que j’ai découvert le rap. J’ai découvert le rap super tardivement. J’avais 13 ans et j’ai pas vraiment baigné là-dedans. Mes parents n’écoutaient pas du tout ce genre de musique, ils étaient plus classiques des années 80. Mais quand j’ai acheté mon premier ordinateur, dedans il y avait pleins de musiques dont l’album de Sniper Du Rire Aux Larmes et quand je suis tombé sur ces musiques là, je suis tombé amoureux directement ! Pendant peut-être 6 mois je n’ai écouté que ça et naturellement j’ai commencé à écrire des textes. Déjà avant j’aimais beaucoup la poésie donc avant le rap j’ai connu la poésie, j’ai compris que je pouvais transformer mes poèmes en chanson.
3 – Quels sont les artistes qui t’inspirent le plus aujourd’hui ? Rap français ou rap us ?
Aujourd’hui, tout ce qui est nouvelle génération, j’aime beaucoup SCH, Laylow, La Chronique qui est un peu plus indépendant. J’écoute aussi L’Uzine et puis tout ce qui marche actuellement. Je suis moins fan de tout ce qu’ils font en drill. En gros, je suis très ouvert. C’est sûr que je suis plus rap français même si j’écoute un peu de rap US, j’écoute majoritairement du rap français.
SA CARRIERE
5 – Tu as monté deux groupes entre 2011 et 2016, comment ça s’est passé ? Est ce que vous avez signé avec un label ?
Faire partie d’un groupe ça m’a grave aidé au début. J’ai toujours eu du mal à écrire des morceaux en entier, du coup j’ai pu travailler sur ça. Ça m’a aussi appris à avoir l’instinct de compétition et apprendre à me dépasser. C’était vraiment super, j’en garde un bon souvenir. Entre 2011 et 2013 j’étais dans le groupe L’Équipe. On avait été pris un peu sous les ailes d’un artiste de Soisson. Il était implanté depuis pas mal de temps dans le milieu. On a sorti deux projets grâce à lui et on a énormément tourné. On a jamais signé dans un label et on n’en a pas vraiment eu besoin, à vrai dire, on arrivait à tout gérer entre nous.
6 – Tu as déjà eu l’occasion de poser un freestyle sur des beats d’Oxydz, un artiste d’Actualprod. Quels sont tes critères, lorsque tu dois choisir un beat ?
Je n’ai pas vraiment de critères. C’est surtout ce que la prod m’inspire au moment où je l’écoute, c’est l’émotion que la prod fait ressentir. Sur certaines prods tu sens qu’il y a un truc en plus. On ressent qu’il y avait un message et une histoire à raconter. Si t’arrives à le ressentir à travers la prod, c’est là que ça m’intéresse de poser dessus. Pour Oxydz, dû à son expérience et son passé, on peut ressentir l’émotion dans ses œuvres. Petite anecdote, au début, je pensais qu’Oxydz était américain parce qu’il est là depuis des années et des années ! Et avant sur YouTube on avait du mal à trouver des prods, on les trouvait sur des sites plutôt américains et les premières prods que j’ai écouté s’avère être les siennes, sans savoir qu’il était français !
CREATION
7 – Ton titre Un Trait va bientôt atteindre les 20 k vues sur YouTube, quel est ton processus de création ?
C’est très spontané. Je me suis rendu compte qu’on est dans une ère où la musique elle se consomme hyper rapidement du coup je me suis dit pourquoi pas essayer de balancer des sons avec des petits visuels toutes les semaines: c’est un mélange de vieux textes ou quand je suis inspiré, j’écris sur le tas, de production sympa et de visuels simple, mais c’est souvent fait la veille pour le lendemain.On peut dire que mon style musical c’est les freestyles. D’ailleurs j’ai un rendez-vous hebdomadaire sur Facebook qui s’appelle les Freestyles du lundi.
8 – Si tu devais choisir, quel est le morceau dont tu es le plus fier ?
Ce sont un peu tous mes bébés donc je vais avoir du mal ! Je dirais Papapala parce que c’est le morceau qui a le plus de vues et c’est celui qui m’a boosté sur les réseaux.
COLLABORATION
9 – De toutes les collaborations que tu as pu faire, quelle est celle que tu retiens? Et avec qui aimerais-tu collaborer dans le futur ?
Je dirais surtout les feats qui me rendent le plus fier c’est avec les grosses têtes que j’écoutais quand j’étais plus jeune ! Comme avec Freko, Le Bon Nob qui va arriver. Aussi, j’ai un autre projet qui va sortir avec un artiste que j’apprécie. Dans le futur, j’aimerais bien collaborer avec Josman, c’est vraiment l’artiste avec qui j’aimerais travailler.
RESEAUX SOCIAUX
10 – Tes lives sur les réseaux ramènent beaucoup de monde.Tu as l’air super à l’aise, même à travers l’écran le public ressent ta présence scénique. Comment as-tu fait la transition aussi vite pour remplacer les concerts et comment as-tu digitalisé tes événements ? Est ce que tu es tout seul ou est ce que tu as une équipe pour t’aider pour préparer ces lives?
Les lives, j’en fais régulièrement depuis 2015 et j’ai vu que c’était ce qui attire le plus, mais c’est vrai que pendant le premier confinement de 2020 ça a vraiment marché et à partir de ce moment-là toutes les semaines, je fais un petit live. J’étais seul au départ, mais depuis quelques mois, j’ai rencontré une équipe qui a un studio d’enregistrement. Ils ont tout ce qui est nécessaire niveau son et lumière. Une fois par mois je vais faire un live un peu plus dans les conditions d’un concert traditionnel avec une bonne équipe autour de moi.
11 – En tant qu’artiste indépendant, comment arrives-tu à gérer ta carrière ?
On se débrouille de A à Z, on fait tout, on fait la promo, on trouve des personnes pour le pressage des CD… C’est très chaotique mais on arrive à faire des miracles et à sortir des projets régulièrement. Quand t’es indépendant tu gagnes peu voir rien du tout même ! Ça fait quelques mois que je commence à gagner de l’argent avec ma musique, grâce à internet, qui nous permet de nous débrouiller nous-mêmes parce que sinon c’est mort.
12- Tu nous as dit que tu faisais des lives, que tu sortais régulièrement des projets. J’imagine que beaucoup de ta promo passe par les réseaux sociaux, comment est-ce que tu gères la partie communication ?
C’est au feeling, on s’y fait à force depuis 2015 ! J’essaye de faire des posts réguliers. Je réponds à tout le monde parce que c’est important, ça me prend beaucoup de temps et avec l’expérience j’ai appris à tout gérer tout seul.
UN CONSEIL
13 – Aurais-tu un conseil à donner aux jeunes artistes indépendants ?
Met de l’argent de côté, achète toi une carte son, des enceintes de monitoring. Prends toi un logiciel et tout ce qu’il te faut pour faire de la musique chez toi et apprends à produire. Surtout lâche pas, si t’es acharné et que tu kiffes ce que tu fais, lâche pas l’affaire et un jour ou l’autre ça payera !
14 – Pour finir, c’est quoi ton morceau de rap préféré ?
J’en ai un milliard, mais je dirai Génération Sacrifiée de Rohff.
Retrouvez un autre de ces interviews : 1 an du Live du LAB ! Interview avec Aka Seul Two
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